Les filières du trafic des animaux exotiques

26 avril 2016

Au vu de l’argent que rapporte ce commerce, il est évident de penser que les filières sont extrêmement bien organisées. Les trafiquants passent par les mêmes réseaux que le terrorisme traditionnel et ils sont souvent bien mieux armés, tel des commandos d’élites, que les protecteurs de la nature.

L’Amérique du Sud et l’Asie se partagent une grande partie de l’exportation de ses NAC (nouveaux animaux de compagnie). Les pays importateurs sont dans l’ordre : les Etats-Unis, suivi de l’Europe et de la Chine.

Les principaux demandeurs sont des institutions : les laboratoires, les animaleries, les industries de vêtements, les zoos, les cirques et même certaines entreprises pharmaceutiques. Mais il y a aussi des acheteurs privés : collectionneurs, chasseurs ou touristes.

Au Congo, par exemple, tout passe par des « bakchich » (pot-de-vin) à chaque étage de la hiérarchie, que cela soit pour que les gardes de la réserve tournent le dos, pour les papiers en règle ou le passage à l’aéroport. La faune captive est ensuite envoyée en Europe de l’Est (Turquie…) où les législations et les contrôles sont peu fréquents. Elle remonte ensuite par la Belgique et la Hollande, vers l’Europe de l’Ouest, en empruntant les mêmes routes de distribution que pour les animaux domestiques.

Des petites annonces sont parfois postées sur la Toile, concernant une vente de lion, d’iguane ou de perroquet du Gabon (très recherché). Ces annonces sont régulièrement traquées et dénoncées par les associations de protection de la nature et les services de l’Etat. Le commerce d’animaux exotiques de compagnie passe donc aussi par une filière plus sombre du web, le DeepWeb (aussi appelé web profond ou darknet) ; sur cette plateforme l’identification et le retraçage des utilisateurs est extrêmement difficile. L’utilisation de ce réseau nécessite des connaissances en informatique importantes. Sur cette partie du net, on peut retrouver tout ce que l’on souhaite : armes, drogues, numéro de carte bancaire, animaux protégés et autres et être livré chez soi, comme s’ils l’ont commandait une pizza.

Source :

Les animaux sauvages du Brésil victimes d'un commerce très lucratif
Petits oiseaux chanteurs, grands aras bleus et jaunes d'Amazonie, perroquets verts, singes, tortues, serpents, pumas... le trafic d'animaux n'épargne aucune espèce au Brésil, même celles en voie de disparition. C'est aussi le plus lucratif après la drogue et les armes.
http://www.sciencesetavenir.fr

Que faire contre les braconniers, les mafieux et les chefs terroristes ?
Que faire contre les braconniers, les mafieux et les chefs terroristes ? Les rangers et les douaniers pourraient-ils éviter les massacres ? Cliquez sur les images pour mieux connaître les différents acteurs du trafic. Les rangers et les douaniers pourraient-ils éviter les massacres ? Cliquez sur les images pour mieux connaître les différents acteurs du trafic.
http://future.arte.tv